Si nous faisions de nos gestes quotidiens, des rituels harmonieux et connectés à notre plus profonde réalité, la vie sera pleine et notre existence sereine.
Nous mangeons trop ou pas assez, face aux écrans ou en travaillant. Sans conscience et sans éthique, les aliments nous remplissent et servent tant bien que mal de combustible, mais ils ne nourrissent pas.
Dans le zen, la nourriture est aussi essentielle que la méditation. Revenir à la nourriture, à la terre, aux éléments, nous permet de trouver notre place dans l’univers, d’ancrer notre équilibre organique et d‘élever un esprit harmonieux dans un corps sain.
Voici un rituel simple des Cinq Contemplations*, inspiré des temples zen, pour apprendre à se nourrir.
Assieds toi et contemples les aliments qui sont devant toi, dans ton assiette ou ton bol :
- Comment cette nourriture est-elle parvenue jusqu’à moi ? ma reconnaissance ne peut être qu’illimitée pour les éléments, les hommes et la terre millénaire. Ma gratitude est immense.
- Ce don s’offre à moi au-delà de ma générosité, au-delà de mes pensées, de mes paroles et de mes actes.
- La terre, bien souvent malmenée ou ignorée, ne cesse d’offrir de nouveaux fruits pour que je vive.
- Ma gratitude est immense pour tous ceux qui depuis mon enfance, m’ont préparé à manger, soigné et nourri. Que cette nourriture prise dans le respect et dans la bienveillance les nourrisse, eux, de ma reconnaissance, et que mon corps et mon esprit soient tous deux en santé et en harmonie.
- Enfin, me relevant de cette place, puis-je ne laisser de moi que des traces de bonté et de beauté, et que la force et l’énergie que je reçois de l’univers m’aident chaque jour à être une personne concentrée, patiente, heureuse, épanouie, compatissante et aimante.
Ensuite, dans le plus profond silence, laisse l’univers te nourrir à travers de chaque bouchée.
Si tu t’abandonnes à cette méditation avec confiance et persévérance, en nourrissant ton corps, tu nourriras ta vie entière. Et l’univers sera nourri de ta présence sereine.
*Sutra des repas japonais traduit et adapté par Federico Dainin Joko
